Le marché de l’emploi est-il réellement tendu au Canada pour les nouveaux arrivants ?

Emplois les plus demandés au Canada 2024

L’immigration vers le Canada est souvent perçue comme une opportunité prometteuse pour de nombreux individus et familles à travers le monde. Cependant, la réalité du marché de l’emploi pour les nouveaux arrivants peut se révéler plus complexe que prévu. En effet, le Canada, bien qu’ayant un marché du travail relativement solide, présente des défis spécifiques pour les nouveaux immigrants, notamment en raison de la reconnaissance des qualifications, de l’expérience professionnelle à l’étranger et de l’intégration dans une culture de travail différente.

Cet article explore les tensions du marché de l’emploi pour les nouveaux arrivants au Canada, examine les stratégies efficaces pour contourner ces obstacles et met en lumière les secteurs porteurs pour les nouveaux venus. Nous insisterons également sur la planification préalable à l’arrivée, essentielle pour maximiser les chances de succès.

Le marché de l’emploi au Canada : entre opportunités et tensions

Une pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs

Le Canada connaît actuellement une pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs, notamment en raison de sa population vieillissante. D’après des rapports récents, près de 1 million de postes sont vacants dans tout le pays, avec une forte demande dans les domaines de la santé, de la technologie, de la construction, et des services financiers. Cela peut sembler encourageant pour les nouveaux arrivants, car ces secteurs présentent des opportunités concrètes d’emploi. Toutefois, ces chiffres doivent être relativisés car la capacité à accéder à ces emplois dépend de plusieurs facteurs, notamment la reconnaissance des qualifications acquises à l’étranger, la maîtrise de l’anglais ou du français, et la connaissance du marché local.

Un taux de chômage plus élevé pour les nouveaux arrivants

Les statistiques révèlent que le taux de chômage des nouveaux arrivants au Canada est généralement plus élevé que celui des personnes nées au pays, notamment dans les premières années après leur arrivée. En 2022, le taux de chômage pour les immigrants récents se situait autour de 7 %, contre environ 5 % pour les natifs canadiens. Cela s’explique par des défis comme la barrière de la langue, le manque d’expérience de travail canadienne, et les obstacles liés à la reconnaissance des diplômes étrangers.

La compétition pour les emplois peut donc s’avérer féroce, même pour les personnes qualifiées dans leur domaine d’origine. C’est pourquoi il est essentiel de se préparer en amont, notamment en ajustant ses attentes et en adoptant des stratégies ciblées.

Stratégies pour contourner les obstacles et optimiser ses chances d’insertion

Face à ces défis, plusieurs stratégies peuvent aider les nouveaux arrivants à surmonter les obstacles du marché du travail et à améliorer leurs perspectives d’emploi au Canada. Voici les principales options envisageables.

Retour aux études : améliorer ses qualifications locales

Pour de nombreux nouveaux arrivants, retourner aux études peut être une solution efficace pour améliorer leurs chances d’insertion sur le marché du travail canadien. En effet, l’obtention d’un diplôme canadien, même à court terme (certificat ou diplôme de niveau collégial), permet non seulement d’acquérir des compétences spécifiques reconnues localement, mais aussi de se constituer un réseau professionnel au Canada.

Les études peuvent également servir à combler les écarts de compétences, notamment dans les domaines où les technologies ou les méthodes de travail évoluent rapidement. Un professionnel de la santé ou un ingénieur, par exemple, peut trouver utile de suivre une formation complémentaire pour se mettre à jour sur les réglementations canadiennes ou les normes locales.

Certifications et reconnaissance des qualifications

L’un des principaux obstacles pour les nouveaux arrivants est la reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger. De nombreuses professions réglementées, comme les infirmières, les ingénieurs, les avocats et les comptables, nécessitent des certifications spécifiques au Canada. Pour travailler dans ces domaines, il est souvent indispensable de passer des examens ou de suivre une formation supplémentaire pour obtenir les licences professionnelles requises.

Les agences de reconnaissance des qualifications, telles que le Conseil canadien des ingénieurs ou le Conseil national d’évaluation des diplômes médicaux, jouent un rôle crucial dans l’équivalence des diplômes. Il est donc recommandé aux nouveaux arrivants de se renseigner avant leur arrivée sur les démarches nécessaires pour obtenir les équivalences dans leur domaine.

Recherche d’emploi dans son domaine d’origine

Bien que cela puisse paraître difficile au départ, certains nouveaux arrivants parviennent à décrocher un emploi dans leur domaine d’origine, surtout dans les secteurs où la demande est forte. La clé du succès dans cette stratégie réside souvent dans la préparation préalable. Avant même d’arriver au Canada, il peut être utile de commencer à réseauter avec des professionnels du secteur via des plateformes comme LinkedIn, de participer à des webinaires ou des conférences, et de suivre l’actualité de son domaine au Canada.

Cette démarche proactive permet non seulement de se tenir informé des opportunités, mais aussi de mieux comprendre les exigences du marché canadien. Dans certains cas, les entreprises sont prêtes à recruter des professionnels étrangers si ceux-ci démontrent une volonté d’adaptation et une expertise pointue.

Reconversion professionnelle : une alternative à envisager

Dans certains cas, une reconversion professionnelle peut être une option judicieuse pour les nouveaux arrivants. En effet, certains domaines d’expertise à l’étranger peuvent ne pas correspondre directement aux besoins du marché canadien ou être trop réglementés. Par conséquent, envisager une nouvelle carrière, dans un secteur moins saturé ou plus accessible, peut permettre d’accélérer l’insertion professionnelle.

Le Canada offre de nombreuses opportunités pour se reconvertir, notamment grâce à des programmes de formation continue ou de développement de compétences. Les centres d’emploi et les collèges communautaires offrent souvent des formations courtes et accessibles, permettant d’acquérir de nouvelles compétences rapidement.

Entrepreneuriat : créer sa propre opportunité

L’entrepreneuriat est une autre voie que certains nouveaux arrivants choisissent pour contourner les difficultés du marché de l’emploi. Le Canada est reconnu pour son environnement propice aux affaires et son soutien aux petites entreprises. De nombreux programmes gouvernementaux et organismes locaux offrent des ressources pour aider les nouveaux entrepreneurs à démarrer leur entreprise, comme des subventions, des prêts à faible taux d’intérêt ou encore des formations sur la gestion d’entreprise.

Cependant, entreprendre au Canada nécessite une bonne connaissance du marché, de la législation locale et des besoins des consommateurs. Il est recommandé de bien s’informer sur les conditions de création d’entreprise dans sa province d’accueil et d’élaborer un plan d’affaires solide avant de se lancer.

Les secteurs porteurs au Canada : où trouver les meilleures opportunités ?

Même si le marché du travail canadien peut sembler complexe à naviguer, certains secteurs offrent de réelles opportunités pour les nouveaux arrivants, notamment en raison de la forte demande de main-d’œuvre ou des politiques de recrutement favorables à l’immigration.

Technologie de l’information et communication (TIC)

Le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) est en plein essor au Canada, avec une demande croissante pour des professionnels qualifiés dans le développement de logiciels, la cybersécurité, l’intelligence artificielle, et l’analyse de données. Ce domaine offre de nombreuses opportunités pour les nouveaux arrivants, notamment ceux qui ont des compétences techniques fortes et une bonne maîtrise de l’anglais.

Les villes comme Toronto, Vancouver et Montréal sont des pôles importants pour l’industrie technologique, avec de nombreuses entreprises locales et multinationales à la recherche de talents. Les certifications professionnelles dans les technologies émergentes (par exemple, AWS, Microsoft Azure) peuvent aider à renforcer la compétitivité des nouveaux arrivants dans ce domaine.

Santé

Le secteur de la santé est l’un des plus demandeurs au Canada, en raison de la pénurie de professionnels de la santé dans plusieurs provinces. Les médecins, infirmières, aides-soignants et pharmaciens sont particulièrement recherchés. Toutefois, ces professions étant fortement réglementées, il est souvent nécessaire d’obtenir des licences et de réussir des examens pour pratiquer au Canada.

Les programmes d’intégration pour les professionnels de la santé étrangers, tels que le Programme d’intégration pour les infirmiers formés à l’étranger (IEN) en Ontario, visent à faciliter cette transition, mais cela peut prendre du temps.

Construction et métiers spécialisés

Le secteur de la construction et des métiers spécialisés (électricité, plomberie, charpenterie, etc.) est également en croissance constante au Canada. Avec de nombreux projets d’infrastructure en cours et un besoin accru de logements, les ouvriers qualifiés sont très recherchés. Ce secteur est particulièrement attractif car il offre des opportunités bien rémunérées et nécessite souvent moins de certifications formelles que d’autres secteurs.

Services financiers et assurances

Le secteur des services financiers, notamment à Toronto, le principal centre financier du Canada, offre de nombreuses opportunités pour les professionnels expérimentés dans la banque, les assurances, et la gestion d’actifs. Les qualifications internationales en comptabilité ou en finance, telles que le CFA (Chartered Financial Analyst) ou le CPA (Certified Public Accountant), sont souvent reconnues, mais il peut être nécessaire de passer des examens supplémentaires pour obtenir l’équivalence au Canada.

L’importance de la planification avant l’arrivée

Si les stratégies mentionnées ci-dessus peuvent aider à surmonter les obstacles liés à l’emploi, il est essentiel de bien planifier son arrivée avant de migrer vers le Canada. Une bonne préparation permet non seulement de maximiser ses chances de réussite, mais aussi de réduire les délais d’intégration.

Évaluer ses compétences et qualifications

Avant de déménager, il est crucial d’évaluer ses qualifications et de se renseigner sur leur reconnaissance au Canada. Cela permet de savoir s’il sera nécessaire de suivre des formations supplémentaires ou de passer des examens pour exercer sa profession. Il est également utile de traduire et de faire évaluer ses diplômes avant l’arrivée.

Améliorer ses compétences linguistiques

La maîtrise de l’anglais (ou du français au Québec et dans certaines communautés francophones) est un facteur clé de réussite professionnelle au Canada. Investir du temps dans l’apprentissage ou le perfectionnement de la langue avant l’arrivée est souvent une stratégie gagnante, car cela ouvre de nombreuses portes sur le marché de l’emploi.

S’informer sur le marché du travail

Enfin, il est conseillé de bien se renseigner sur le marché du travail canadien avant de partir. Il peut être utile d’explorer les offres d’emploi, de comprendre les attentes des employeurs canadiens, et de se préparer aux différences culturelles dans le milieu professionnel. Participer à des webinaires ou consulter les sites gouvernementaux dédiés à l’immigration peut également fournir des informations précieuses.

Opportunités dans les zones rurales : une alternative à considérer

L’immigration au Canada ne se limite pas seulement aux grandes villes comme Toronto, Vancouver ou Montréal. De plus en plus de nouveaux arrivants choisissent de s’installer dans les zones rurales, et cette option offre plusieurs avantages, notamment un coût de la vie plus bas et des programmes gouvernementaux incitatifs pour attirer les travailleurs qualifiés dans ces régions. Dans cette section, nous allons examiner les opportunités d’emploi dans les zones rurales, les soutiens disponibles pour les nouveaux arrivants, ainsi que les avantages et défis liés à la vie dans ces zones.

Les opportunités d’emploi dans les zones rurales

Les zones rurales du Canada, souvent moins peuplées que les grandes villes, sont confrontées à une pénurie croissante de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs. Les gouvernements provinciaux et locaux cherchent activement à combler ce manque en attirant des travailleurs qualifiés, et de nombreuses opportunités d’emploi existent dans les domaines suivants :

  • Agriculture et transformation alimentaire : Le Canada est l’un des plus grands producteurs agricoles au monde. Les régions rurales offrent de nombreuses opportunités dans l’agriculture, la production alimentaire, et l’agro-industrie. Des postes sont régulièrement disponibles pour les travailleurs agricoles, les opérateurs de machinerie, les spécialistes en agro-sciences et la gestion des exploitations agricoles.
  • Soins de santé : Les besoins en personnel de santé, tels que les médecins, infirmières et aides-soignants, sont élevés dans les communautés rurales. Ces zones souffrent souvent de pénurie de professionnels de la santé, rendant ces postes particulièrement attractifs pour les nouveaux arrivants ayant les qualifications nécessaires.
  • Construction et métiers spécialisés : Le développement des infrastructures rurales est également une priorité, ce qui génère une demande pour les métiers spécialisés tels que les électriciens, les plombiers, les charpentiers, et les ouvriers du bâtiment.
  • Industrie manufacturière et forestière : Dans les régions rurales, l’industrie manufacturière et forestière est une source majeure d’emplois. Les nouveaux arrivants avec une expérience dans la gestion industrielle ou les métiers liés à la production forestière peuvent y trouver des opportunités intéressantes.

Soutiens gouvernementaux pour l’installation dans les zones rurales

Pour encourager l’installation des nouveaux arrivants dans les zones rurales, plusieurs programmes gouvernementaux ont été mis en place, offrant des incitations variées, notamment des permis de travail, des soutiens financiers et des services d’intégration.

  • Les Programmes d’immigration dans les communautés rurales : Ces programmes offerts par le gouvernement canadien visent à attirer des travailleurs qualifiés dans les petites communautés rurales et éloignées des centres urbains. Il permet à ces communautés de recruter directement des immigrants qualifiés et de soutenir leur installation avec des services d’intégration. En retour, les immigrants ont accès à un processus accéléré pour obtenir la résidence permanente. Ces programmes sont disponibles dans plusieurs petites communautés à travers des provinces comme l’Ontario, le Manitoba, l’Alberta et la Colombie-Britannique.
  • Les programmes d’immigration provinciaux : De nombreuses provinces canadiennes, dans le cadre de leur programme des candidats provinciaux, ciblent les immigrants qui sont prêts à vivre et à travailler dans des zones rurales. Ces programmes offrent une voie rapide vers la résidence permanente pour ceux qui acceptent de s’installer dans les régions désignées par la province. Chaque province a ses propres critères et secteurs prioritaires, souvent liés aux besoins en main-d’œuvre de la région.
  • Soutien à l’entrepreneuriat en milieu rural : Les gouvernements provinciaux offrent également des incitations aux nouveaux arrivants qui souhaitent lancer une entreprise dans les zones rurales. Ces programmes incluent des subventions, des prêts à faible taux d’intérêt et des formations spécifiques pour aider les immigrants à développer leur entreprise. Les régions rurales sont souvent propices aux petites entreprises locales dans les secteurs de l’agroalimentaire, du tourisme, de la construction, et des services locaux.

Avantages et défis de la vie en zone rurale

Avantages :

  • Coût de la vie plus bas : Les zones rurales offrent un coût de la vie beaucoup plus bas que les grandes villes canadiennes. Le prix des logements, des biens et des services y est plus abordable, permettant aux nouveaux arrivants de bénéficier d’un meilleur pouvoir d’achat et d’une qualité de vie souvent plus élevée.
  • Communautés accueillantes et qualité de vie : Les petites communautés rurales sont généralement réputées pour être accueillantes, offrant une qualité de vie plus tranquille et proche de la nature. Les nouveaux arrivants peuvent y trouver une atmosphère propice à l’établissement de nouvelles relations et à l’intégration dans la communauté.
  • Accès à des opportunités : Bien que moins médiatisées que les grandes villes, les zones rurales offrent souvent des opportunités professionnelles moins compétitives dans certains secteurs, notamment ceux liés à la santé, l’agriculture et la construction. Cela permet aux nouveaux arrivants qualifiés de se positionner rapidement dans leur domaine.

Défis :

  • Accès limité à certaines infrastructures : La vie en milieu rural peut également présenter des défis, notamment l’accès limité à certaines infrastructures et services, tels que les transports en commun, les hôpitaux spécialisés, ou les établissements d’enseignement supérieur.
  • Isolement : Certains nouveaux arrivants peuvent également ressentir un sentiment d’isolement, surtout s’ils ne parlent pas la langue locale ou s’ils sont éloignés des grandes villes et des centres communautaires.
  • Moins d’opportunités de réseautage : Dans les grandes villes, les nouveaux arrivants bénéficient souvent de nombreuses occasions de réseautage professionnel et social. En milieu rural, les occasions de développer un réseau professionnel peuvent être plus limitées, bien que la proximité des petites communautés puisse compenser cet aspect à travers des relations plus proches et personnelles.

S’installer dans les zones rurales au Canada constitue une option intéressante pour les nouveaux arrivants en quête d’opportunités professionnelles et d’une meilleure qualité de vie. Grâce aux soutiens gouvernementaux, comme le Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord, ainsi que les incitations pour l’entrepreneuriat, ces régions offrent des perspectives prometteuses pour les immigrants prêts à s’adapter à un mode de vie plus tranquille, mais non dénué de défis. Pour ceux qui sont prêts à explorer cette alternative, les opportunités sont nombreuses, et elles peuvent offrir une voie rapide vers l’emploi et la stabilité dans le marché du travail canadien.

Gérer le stress de la recherche d’emploi et l’adaptation au milieu de travail canadien

Pour les nouveaux arrivants, la recherche d’emploi au Canada peut être une source de stress importante. Les défis liés à la reconnaissance des diplômes, à la barrière linguistique, aux différences culturelles et à la nécessité de s’adapter aux normes professionnelles canadiennes peuvent générer une anxiété accrue, surtout lorsque les résultats ne sont pas immédiats. Cependant, avec une préparation adéquate et une gestion proactive du stress, il est possible de naviguer ces obstacles de manière plus sereine. Cette section explore les stratégies pour faire face à ces situations, ainsi que l’option de commencer par des petits emplois pour faciliter l’intégration.

La gestion du stress dans la recherche d’emploi au Canada

Le processus de recherche d’emploi, combiné à l’adaptation à un nouveau pays, peut rapidement devenir accablant pour un nouvel arrivant. Voici quelques stratégies clés pour gérer efficacement le stress pendant cette période :

  • Accepter que la recherche d’emploi prend du temps : L’un des aspects les plus importants à comprendre pour un nouvel arrivant est que la recherche d’un emploi, surtout dans son domaine d’expertise, peut prendre plus de temps que prévu. Il est donc essentiel de se préparer mentalement à cette réalité et d’adopter une approche patiente et persistante. Se fixer des objectifs réalistes, comme envoyer un certain nombre de candidatures chaque semaine, permet de structurer le processus tout en maintenant une approche équilibrée.
  • Pratiquer des techniques de gestion du stress : Pour éviter le burnout ou la fatigue mentale, il est recommandé d’intégrer dans sa routine quotidienne des pratiques de relaxation comme la méditation, le yoga, ou simplement la marche. Ces techniques peuvent aider à diminuer les niveaux de stress et à améliorer la concentration et la clarté mentale, des qualités essentielles lors de la recherche d’emploi.
  • Chercher du soutien émotionnel et social : Le soutien social joue un rôle crucial dans la gestion du stress. Il est important de ne pas affronter seul le processus de recherche d’emploi. Rejoindre des groupes de soutien pour nouveaux arrivants, s’engager dans des activités communautaires, ou partager ses expériences avec des amis et la famille peut réduire le sentiment d’isolement et apporter du réconfort. De nombreux organismes à but non lucratif, comme les associations d’immigrants, offrent également des services de mentorat et de conseils pour aider les nouveaux arrivants à s’adapter à la vie professionnelle au Canada.
  • Développer une routine stable : La stabilité dans la vie quotidienne peut contribuer à réduire l’incertitude liée à la recherche d’emploi. Même en étant temporairement sans emploi, il est recommandé de maintenir une routine régulière, y compris un horaire de sommeil cohérent, du temps consacré à la recherche d’emploi, à l’apprentissage, ainsi qu’à des activités sociales et physiques.

S’adapter aux normes du milieu de travail canadien

L’un des défis importants pour les nouveaux arrivants est de s’adapter aux normes et à la culture du milieu de travail canadien, qui peut être très différente de celle de leur pays d’origine. Voici quelques aspects clés de cette adaptation :

  • La culture d’entreprise au Canada : Le milieu de travail canadien est généralement reconnu pour être respectueux, inclusif et axé sur la collaboration. L’accent est mis sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, la transparence et la communication ouverte entre les employés et la direction. Les nouveaux arrivants doivent être conscients de ces valeurs et se préparer à s’adapter à un environnement qui favorise souvent une hiérarchie moins rigide, où les opinions de chacun sont encouragées et respectées.
  • Les attentes en matière de communication : La communication dans les milieux professionnels canadiens peut être différente de ce à quoi un nouvel arrivant est habitué. Le style canadien est souvent indirect et poli, avec une grande importance accordée aux formules de courtoisie. Il est important de maîtriser ces subtilités pour bien s’intégrer au sein d’une équipe. Des ateliers de communication professionnelle sont souvent disponibles pour aider les nouveaux arrivants à s’adapter à ces différences.
  • Se familiariser avec les lois et les droits des travailleurs : Le Canada a des lois du travail protectrices, qui garantissent des droits importants aux employés, comme des horaires de travail raisonnables, des congés payés, et la sécurité au travail. Connaître ces droits permet aux nouveaux arrivants de mieux comprendre le fonctionnement de leur milieu de travail et de se protéger en cas de problème.

Commencer par des petits jobs : une stratégie efficace pour acquérir une première expérience canadienne

Pour les nouveaux arrivants, décrocher directement un emploi dans leur domaine peut être difficile, notamment en raison du manque d’expérience canadienne et des références locales. Une stratégie efficace pour contourner ce problème est de commencer par des emplois temporaires ou de petits emplois, souvent qualifiés de “survivor jobs”. Voici pourquoi cette approche peut être bénéfique :

  • Acquérir une première expérience canadienne : Même si ces emplois ne sont pas dans le domaine de spécialisation d’un nouvel arrivant, ils permettent de s’adapter progressivement au milieu de travail canadien et de se familiariser avec ses normes. Cette première expérience est souvent valorisée par les employeurs canadiens, qui cherchent à s’assurer que leurs futurs employés sont bien intégrés au système de travail local.
  • Obtenir des références professionnelles canadiennes : Les références professionnelles sont très importantes au Canada. Les petits emplois peuvent permettre de nouer des relations avec des employeurs et des collègues qui pourront plus tard fournir des références positives, ce qui peut jouer un rôle déterminant dans la recherche d’un emploi dans son domaine d’origine. Même un emploi temporaire ou à temps partiel peut ouvrir des portes importantes en termes de recommandations.
  • Se constituer un réseau professionnel : Ces premiers emplois offrent également une opportunité de réseauter avec d’autres professionnels, ce qui peut s’avérer utile pour trouver de meilleures opportunités à long terme. Le réseautage est une pratique courante au Canada, et de nombreux postes vacants ne sont jamais affichés publiquement, mais sont pourvus par des contacts personnels.
  • Faciliter la transition financière : Pour de nombreux nouveaux arrivants, un emploi temporaire ou à temps partiel permet de subvenir à leurs besoins immédiats et d’assurer une certaine stabilité financière pendant qu’ils continuent à rechercher un emploi plus en phase avec leur carrière. Cela peut réduire le stress lié aux finances et offrir un répit pendant la transition.

Ne pas sous-estimer les petits pas vers le succès

Même si occuper des postes temporaires ou en dehors de son domaine d’expertise peut sembler un détour frustrant, il est important de voir cette phase comme une étape constructive du parcours d’intégration. De nombreux nouveaux arrivants témoignent que ces premiers emplois les ont aidés à mieux comprendre la dynamique du marché de l’emploi au Canada, à développer des compétences transférables et à renforcer leur confiance en eux. Ces expériences, combinées à une gestion efficace du stress, peuvent constituer une base solide pour progresser vers des postes plus alignés avec leurs aspirations professionnelles à long terme.

La recherche d’emploi pour un nouvel arrivant au Canada peut être une période de stress et d’incertitudes, mais avec une bonne gestion émotionnelle, l’adoption de stratégies adaptées et une approche pragmatique de l’intégration professionnelle, il est possible de transformer ces défis en opportunités. S’adapter aux normes du milieu de travail canadien, commencer par des emplois temporaires pour accumuler une première expérience et obtenir des références, tout en gérant son stress de manière proactive, sont des éléments essentiels pour réussir à s’insérer sur le marché de l’emploi canadien. Le parcours peut être long, mais chaque étape, même modeste, contribue à construire une carrière durable et épanouissante dans ce nouveau pays.

Conclusion

Le marché de l’emploi au Canada présente des opportunités pour les nouveaux arrivants, mais il peut également être tendu, surtout dans les premiers mois après l’installation. La reconnaissance des qualifications, la barrière de la langue et la concurrence sont autant de défis à surmonter. Cependant, grâce à une préparation adéquate et en adoptant des stratégies adaptées – retour aux études, certifications, recherche dans son domaine d’origine, reconversion ou entrepreneuriat – les nouveaux immigrants peuvent maximiser leurs chances de réussite.

De plus, en ciblant les secteurs porteurs tels que la technologie, la santé, la construction et les services financiers, et en planifiant soigneusement leur arrivée, ils peuvent naviguer plus efficacement dans le marché de l’emploi canadien et trouver leur place dans cette économie dynamique.

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À propos de l'auteur

Image de Albert Joseph Nobisse Tchawou

Albert Joseph Nobisse Tchawou

Consultant Réglementé en Immigration Canadienne

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